Qui est Max ?

(Le ou La) Max

Ce n’est ni le temps ni le lieu de peindre ici la société actuelle - c’est une « donnée » - ni de rappeler la singularité de notre temps, dans lequel on note un accroissement très important d’ainés toujours plus jeunes et désireux de mener une vie « normale » : entendons, par-là, une vie d'actif faisant pleinement partie de la société.

Nous voulons seulement contribuer à élaborer la réponse pratique à une double demande :

celle de ces ainés à la retraite - qui ne souhaitent pas rester sans agir et qui peuvent mobiliser leurs savoirs -,

et celle de la société morcelée sinon dispersée - qui cherche des personnes capables de « rendre des services », de partager le « secrets de l'expérience » et de tisser de nouveaux liens originaux emplis de sens.

Notre culture accorde une grande place à la liberté individuelle, mais en même temps, attribue une grande valeur à la solidarité.

Nous savons que nous avons besoin d’objets ou de services bon marché - afin que chacun puisse bénéficier de l’abondance et des progrès – mais, en même temps, nous connaissons les limites de ces bénéfices, et nous pensons que l’équité est indispensable - tant d’un point de vue éthique que pour assurer la permanence de ces acquis.

Liberté, mais solidarité, profit, mais équité sont les maîtres mots d’une réflexion responsable.

Tous les acquis techniques - en particulier dans le domaine des médias et par les procédés de digitalisation - doivent nous inciter au « mieux » plutôt qu’au « davantage » : les Max sont une des réponses viables aux innombrables problèmes sociaux, et cette réponse réaliste et bienveillante cherche à être adaptée et équitable.

Premièrement, solidarité intergénérationnelle : Max est un (ou une) retraité(e) ou préretraité(e), qui est en capacité et en volonté de ne pas se satisfaire d’un statut de bénéficiaire passif ou improductif de la solidarité.

Max est un personne disponible, qui peut offrir une partie de son temps à ceux qui n'en ont pas assez pour gérer le tumulte de la vie quotidienne, Max est une personne compétente, qui a une grande expértise dans un ou plusieurs domaines, et qui désire en faire bénéficier « les autres », Max est une personne de réseaux, qui lui permet de part son expérience de connaître et de recommander des professionnelles sérieux et qualifiés.

Max est aussi formateur et sensibilisateur, parce que des jeunes et des moins jeunes peuvent trouver, chez lui, le moyen d’exercer leur connaissance, de terminer une formation ou de s’initier à des pratiques qui font partie de l’histoire de leurs futurs métiers ou de leurs passions;

Max ne privilégie pas le statut de bénévole. Utile aux autres, il souhaite bénéficier de profits équitables et - sans entrer en compétition avec les "actifs" - il entend donc se procurer un juste complément de revenus.

« Les Max » forment une communauté de personnes qui, après avoir réalisé une carrière dans la vie professionnelle, estiment être encore utiles et mériter la reconnaissance de la société dans laquelle ils vivent et dans laquelle ils agissent. De ces personnes autonomes, libres et actives, les Max entendent valoriser le savoir, l’expérience, les compétences et le savoir-être auprès de leur entourage, de leur quartier, de leur commune, ou d’un espace encore plus vaste rendu accessible par les nouvelles technologies...

Notre conviction profonde est que les Max sont des acteurs d’intérêt public, qu’ils sont en même temps des liants sociaux indispensables et des références solides. Ils attestent de la validité et de l’exactitude des conseils qu’ils prodiguent et des cautions amicales qu’ils donnent.

La mise en place de cet écosystème devrait leur permettre de jouer pleinement leur rôle, de s’y épanouir et de nouer des relations très souvent rompues avec l’entrée dans la retraite et l’éloignement des lieux d’activité.

A la solidarité et l’équité qui définissent le projet des Max, s’ajoute la notion de confiance.

Le Max est une personne de confiance qui connaît ses limites et qui mesure son pouvoir : la seniorisation de la population, la complexité incroyable du système social - par la cohabitation désormais autorisée de formes très différentes de molécules sociales et de groupe sociaux-, la présence, dans un espace géographique, de cultures différentes, génèrent à tout instant, des vides de sociabilité que peuvent remplir les Max.

Le Max est un facilitateur, qui, en même temps, cherche à embellir sa vie : il dispose du temps nécessaire pour tenir les deux bouts de la chaîne. En œuvrant pour les autres, il œuvre pour lui !

La durée de l’existence en augmentation rend indispensable cette prise en charge intergénérationnelle, dont le Max veut être un acteur vigilant et responsable.

Texte de Jean Loubatières et enrichit par Monique, Francyne, Alain.

Si à votre tour, vous voulez préciser, approfondir, enrichir ce texte - il vous suffit de contacter lucie à lucie@mercimax.fr